Un
technicien de laboratoire (ou laborantin) peut travailler
dans différents milieux, notamment dans les secteurs
de la santé (hôpitaux, centres de transfusion sanguine,
laboratoires d’analyses biologiques …),
en milieu industriel (industries chimique et pharmaceutique
principalement), dans le secteur de la recherche et
d'enseignement (universités, centres de recherche scientifique
…).
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Un
technicien de laboratoire (ou laborantin) peut travailler dans différents
milieux, notamment dans les secteurs de la santé (hôpitaux, centres
de transfusion sanguine, laboratoires d’analyses biologiques …), en
milieu industriel (industries chimique et pharmaceutique principalement),
dans le secteur de la recherche et d'enseignement (universités, centres
de recherche scientifique …).
Le travail en laboratoire représente des dangers potentiels importants
:
En effet, la manipulation :
- de produits
biologiques (sang, urines, selles, ...),
- de produits et réactifs chimiques (toxiques, inflammables, cryogéniques,
radioactifs, …),
- d’instruments coupants ou piquants (bris de verre des éprouvettes,
pipettes, aiguilles, …),
- d’équipements électriques et matériels sous pression ou à vide,
- d’animaux de laboratoire (morsures, griffures)
constitue
une série de risques préoccupants pour la santé et la sécurité du technicien
de laboratoire. Même s’ils ne sont pas tous présents ou sont d’intensité
et de fréquence variables selon le type d’activité du laboratoire, il
faut compter souvent sur plusieurs risques s’ajoutant les uns aux autres.
Principaux
accidents du travail du laborantin
-
Accidents
d'exposition au sang ou autres matières biologiques avec risques
de contamination (en particulier piqures septiques)
- Blessures par coupures
de verre ou par utilisation de matériel tranchant
- Brûlures par contact
avec des flammes nues (bec bunsen) ou équipements chauds (bain-marie,
four, autoclave)
- Brûlures par contact
avec des matières cryogéniques (ultra-froides) comme l'azote liquide
- Brûlures mettant
en cause des matières inflammables
- Affections cutanées
par les produits et réactifs chimiques
- Dermatoses irritatives
en rapport avec le lavage et la désinfection répétés des mains
- Atteintes radiologiques
par les matières radioactives, les stérilisateurs à rayonnement ultraviolet
et les lasers;
- Atteintes oculaires
par projection de liquide chimique irritant ou corrosif
- Affections respiratoires
: inhalation de gaz, d'aérosols, gouttelettes, particules nocives
- Electrisation ou
électrocution en cas de défaut d'isolation, aggravé si les sols sont
humides
- ...
La
protection du laborantin
Chaque technicien
de laboratoire doit d’abord avoir été informé des risques potentiels
et formé à l’utilisation des matériels de protection collective (extincteurs,
douches de sécurité et oculaires, évacuations de secours, matériel de
nettoyage à la suite d'une fuite ou d’un déversement …).
Le laboratoire doit être équipé, selon l’activité, d’équipements de
prévention collective tels que :
-
Postes de sécurité
microbiologiques (PSM) adaptés au niveau de risque (P2, P3 ou P4)
-
Sorbonnes pour
la protection contre le risque chimique, pour les produits volatils
toxiques par inhalation ou pour toute réaction susceptible de dégager
des gaz dangereux.
-
Ventilation
correcte des locaux
-
Conteneurs adaptés
pour les produits souillés (produits biologiques, produits chimiques,
produits radioactifs...)
-
Lavabos et distributeurs
de savon à commande non manuelle
-
Signalisation
dans les zones où sont manipulés des agents biologiques ou des radioéléments
-
Stockage réglementaire
des produits dangereux
Ensuite, chaque
technicien de laboratoire doit veiller à sa propre sécurité :
- par les bonnes
pratiques : pas de pipetage à la bouche mais utilisation de poires
aspirantes diverses ou seringues lors de l'aspiration de liquides,
recapuchonnage des aiguilles après prélèvement, utilisation de hottes
lors de la manipulation de produits dangereux et/ou contaminants,
nettoyage des plans de travail et des appareillages avec respect des
durées d'action des désinfectants et des décontaminants, lavage des
mains après chaque manipulation …
- par le port d’équipements de protection individuelle adaptés aux
risques générés par les tâches à effectuer (lunettes de sécurité ou
masque, blouse, gants, chaussures de protection …) et ne pas porter
des vêtements inadaptés (flottants ou inflammables) ou des cheveux
longs non attachés.
Les Gants
Les produits corrosifs
(bases et acides forts, oxydants puissants...), les composés pénétrant
facilement à travers la peau (dérivés nitrés, amines aromatiques...)
doivent être manipulés avec des gants, sélectionnés selon le type de
produit utilisé (gants en latex, en vinyle, en nitrile...).
Les fiches de données de sécurité précisent la nature des gants à employer,
car chaque type de gant est conçu pour une protection spécifique.
Les mains doivent être aussi protégées par des gants lors de la manipulation
de verreries, d’animaux …
Le port de gants à usage unique est nécessaire pour toute manipulation
présentant des risques d’exposition par contact avec des échantillons
potentiellement contaminés (remplissage de capillaire, confection de
frottis sanguin, …). Ce risque de contamination est augmenté s’il existe
de plaies ou microcoupures sur les mains.
Les gants doivent être enlevés après la manipulation à risque et avant
tout contact avec du matériel "propre" afin d’éviter de contaminer
ce dernier. En particulier, il faut éviter le contact des gants contaminés
avec :
- la peau, les muqueuses,
- le matériel personnel (crayon, cahier…),
- le matériel commun (poignée de porte, clavier d'ordinateur, microscope,
…).
Les gants d’usage courant (latex ou nitrile) ne sont pas particulièrement
inflammables mais leur utilisation près d’un bec chauffant peut majorer
la gravité d’une brûlure.
Les Lunettes
de sécurité
Il convient de
se protéger les yeux en portant des lunettes de sécurité dans les laboratoires,
les salles de distillation où des risques de projection ou d’explosion
sont possibles pour éviter les projections oculaires.
Le port de lunettes de sécurité est nécessaire pour toute manipulation
présentant des risques d’exposition par projection d’échantillons potentiellement
contaminés (débouchage des tubes à bouchon entrant, agitation au vortex,
stérilisation des anses au bec bunsen…).
Pour éviter ce dernier risque, il est conseillé d’utiliser des anses
stériles à usage unique. De même, le travail sous PSM (poste de sécurité
microbiologique), équipement de protection collective, protège des projections
oculaires.
Il convient de porter des lunettes de protection même lors de :
- port de lunettes de vue
- port de lentilles.
Le port de lentilles augmente le risque d'infection en cas de projection
oculaire, le produit restant au contact avec les yeux du fait de la
présence des lentilles.
L’utilisation d’écrans de protection ou de masques à visière (polycarbonate)
pour toute réaction inconnue présentant des risques potentiels doit
être envisagée Pour toute réaction de ce type, les quantités mises en
œuvre seront réduites au minimum possible.
Les Masques
de protection respiratoire
Les manipulations
présentant des risques d’exposition par inhalation d'aérosols provenant
d’échantillons potentiellement contaminés par des agents biologiques,
ou de gaz ou vapeurs chimiques dangereuses, entraînant des pathologies
respiratoires doivent s'effectuer prioritairement sous PSM.
L'usage des masques
ne peut s'envisager que pour des manipulations ponctuelles de courte
durée.
Il existe trois
types d’appareils bien définis :
Filtres à poussière
: Ils doivent être choisis en fonction de la granulométrie des
particules solides et ne doivent jamais s’employer dans le cas de
substances nocives ou toxiques.
Masques à cartouche
: Ils possèdent une cartouche qui absorbe les vapeurs nocives
ou toxiques. Cette cartouche est spécifique à des familles de produits
et seulement efficace pour des concentrations ne dépassant pas une
valeur donnée par le constructeur.
Appareils respiratoires
autonomes : Ils peuvent être utilisés par des personnes formées
à cet usage pour porter secours en cas d’incident respiratoire aigu.
La blouse
Le port de la blouse
est obligatoire dans les laboratoires pour se protéger contre
les diverses projections ; cette blouse est en coton ou en matière non
inflammable, elle ne sera pas conservée en dehors du laboratoire. La
blouse couvre les effets personnels et est mise à l'entrée de la salle
technique, portée fermée et enlevée à la sortie de la salle technique.

• INRS :
Conception des laboratoires d'analyses biologiques. ED 999. (2007)
• GBEA : Guide de la bonne exécution des analyses de
biologie médicale (1999)
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