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La prévention des Troubles musculo-squelletiques (TMS)

La prévention des Troubles musculo-squelletiques (TMS)

Grande Distribution, Détaillants... Quels sont vos risques ?

En supermarché ou en hypermarché, les "principaux" risques professionnels sont les suivants :
Risque liés à la manutention manuelle
Chute de plain-pied et chute de hauteur
Levage
Utlisation d'outils
Chocs dus aux masses en mouvement
Les atteintes liées à ces risques sont des lumbagos ou des sciatiques,
des contusions ou des plaies, et touchent indifféremment les membres supérieurs ou les membres inférieurs

Secteur du Commerce : Quelques chiffres à connaitre

54814 : C'est le nombre d'accidents du travail pour le secteur Commerce. C'est l'équivalent de la ville de Cergy (95)

3 196 393 : C'est le nombre de jours en Incapacité Temporaire suite à un accident de travail. C'est comme si les villes de Paris, Lyon et Marseille étaient en arrêt de travail 1 journée suite à un accident de travail

2 598 : C'est le nombre de maladies professionelles recencées en 2011 pour le seul secteur du commerce

542 330 : C'est le nombre de jours en Incapacité Temporaire suite à une Maladie Professionnelle. La ville de Lyon est en arrêt de travail ce jour là.

Pourquoi privilégier une démarche de prévention des risques ?

Parce que les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent la première catégorie de maladies professionnelles en France. En 2011, plus de 55 000 TMS ont été indemnisés, 40% d'entre eux laissent des séquelles (incapacité permanente partielle).

Chez les salariés de 20 à 59 ans, 15% des femmes et 11% des hommes présentent au moins un des principaux TMS des membres supérieurs et 17% des femmes et 16% des hommes des symptômes lombaires qui ont duré plus de 30 jours. Les TMS ont un coût direct pour votre entreprise, et un coût indirect estimé à 3 fois le coût direct de votre entreprise (hors effet d'image de votre entreprise).

Combien les troubles musculo-squelettiques coûtent-ils ?

Ci dessous le tableau exprime quelques exemples, à titre indicatifs. Une tendinite du coude a un coup moyen de 4 000€, et les maladies professionnelles relatives au tableau 57 sont en augmentation de 10% (un peu moins, voir tableau) par rapport à 2011.
Les affections chroniques du rachis lombaire dûes au port de charges lourdes ont un coût moyen de 25 000€, et elles sont en augmentation de 25% par rapport à 2011.

Nombre de maladies professionnelles par tableau

Tableau	Quoi ?	Où ?	Exemple	Coût Moyen	En 2007	En 2010	En 2011	Variation 2011 / 2007	Variation 2011 / 2010
57	Affections périarticulaires	Epaule, Coude, Poignet, main et doigt	Tendinite, Epaule douloureuse simple, Canal Carpien	9000€ pour une épaule douloureuse, 4000€ pour une tendinite du coude, 4000€ pour un canal carpien	30 968	39 874	43 359	+ 40,01%	+ 8,74%

98	Affections chroniques du rachis lombaire dues aux charges lourdes	DOS	Sciatique par hernie discale	25 000€	2406	2433	3042	+ 26,43%	+ 25,03%

97	Affections chroniques du rachis lombaire dues aux vibrations	DOS	Sciatique par hernie discale	25 000€	392	381	379	- 3,32%	- 0,52%

Risques Physiques de lombalgie professionnelle

La lombalgie est une douleur du bas du dos qui peut être intense et handicapante. Cependant, la douleur est sans rapport avec la gravité des lésions (atteintes des ligaments, muscles et tendons qui assurent le rôle locomoteur du rachis). Toute activité physique, qu'elle soit d'ordre professionnel ou extra-professionnelle devient pénible. Les lombalgies sont dites aigues si leur présence est inférieure à 6 semaines, mais chroniques pour une durée supérieure à 3 mois. On distingue 4 principales causes de lombalgies : 1) Les postures pénibles imposées par les structures et / ou l'organisation du travail 2) L'individu, avec sa nature et ses différences (sa taille, son poids, les disques inter-vertébraux dont il a hérité) 3) Les composantes psychologiques de l'individu, le stress au travail (faire vite, mais pas toujours bien) et dans la vie de tous les jours. 4) Un manque de culture de prévention, une absence de prise en charge

Deux opérateurs au travail

Jacques a 53 ans. Il est magasinier dans la Grande distribution. Il est embauché en CDI depuis 2 ans. Il a mal au dos mais ne communique pas sur sa douleur, aussi au moment de l'embauche il n'a rien dit. La moyenne d'âge de ses équipiers est 27 ans. Avant d'entrer dans la vie active, Jacques était parachutiste dans l'armée nationale. Ses nombreux sauts lui ont fait mal au dos et aux genoux. En sortant de l'armée, il a travaillé une vingaine d'années dans l'imprimerie, puis a enchainé les missions en agences d'interim. Aujourd'hui il a également mal aux épaules.

Carinne a 23 ans. A la sortie de son bac pro, elle a enchainé les postes en industries puis a trouvé un poste d'employée libre servive en supermarché. Elle est affectée au rayon PGC. Pour aller plus vite, elle n'utilise pas les chariots mis à disposition, avec des grilles à sa hauteur. La formation PRAP a mis l'accent sur ce point. Carinne utilise désormais les moyens mis à sa disposition et est plus agréable avec la clientèle (elle a moins mal au dos). L'image "sympathie" de l'enseigne a été améliorée.

Facteurs de risques ?

Les facteurs de risques sont liés aux caractéristiques génétiques des individus ainsi qu'aux antécédents médicaux (fractures anciennes, diabète...). Jacques a 53 ans. Or l'âge est un facteur aggravant pour les TMS. En effet, la capacité fonctionnelle des tissus mous, ainsi que la résistance au stress, diminuent avec l'âge (Jacques a peur de perdre son emploi, car il est nettement plus âgé que ses collègues). La force musculaire diminue au dessus de 40 ans. Ainsi, pour Jacques, les sollicitations biomécaniques pourraient déclencher un TMS, alors que chez un salarié plus jeune (la moyenne d'âge de ses équipiers est 27 ans) ces mêmes sollicitations seraient sans effet (immédiat) en raison d'une capacité fonctionnelle plus importante.

Moins de risques pour Carinne que pour Jacques ?

Cela n'est pas aussi simple. Car les TMS liés au travail sont plus nombreux chez les femmes que chez les hommes. En effet de nombreux postes de travail sont conçus pour des hommes et occupés par des femmes... Sur ce point toutes les recherches ne sont pas encore abouties, mais le constat d'un plus grand nombre de TMS chez les femmes est établi

Des risques TMS dans l'entreprise ?

Le risque TMS (qui doit être pris en compte dans votre DUER) a deux principales source d'émergence : les facteurs individuels (ce qui nous constitue....) et les facteurs environnementaux (les facteurs biomécaniques liés à l'Activité Physique au travail, entre autres, mais c'est plus vaste que cela) et les facteurs psychosociaux. Les TMS ont donc des composantes multifactorielles et nécessitent une approche globale en entreprise.

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