La réalité virtuelle : outil innovant pour la prévention des risques et des accidents
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Rubrique en collaboration avec les Immersive Factory |
La réalité virtuelle est au cœur de l’actualité sur la formation. La formation professionnelle en réalité virtuelle se développe de plus en plus. En effet, le marché de la réalité virtuelle devrait atteindre les 51 milliards de dollars d’ici 2030 et se développer principalement dans les entreprises ces 3 prochaines années selon Global Data. Mais en quoi ça consiste ? Qu’est-ce que ça apporte aux formations ? On vous livre les réponses à ces questions dans cet article.
L’importance d’une bonne prévention des risques et des accidents
L’intérêt d’une formation sur les risques est tout d’abord légale. En effet, l’article L.2315-18 du Code du travail spécifie, dans la loi du 29 mars 2018, que "tous les membres du CSE, titulaires comme suppléants, doivent bénéficier de la formation nécessaire à l’exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail".
De plus, selon l’INRS, "l’employeur a l’obligation d’assurer la formation à la sécurité des salariés. Cette obligation induit le principe d’une formation pratique et appropriée des salariés des risques auxquels ils sont exposés tout au long de leur vie professionnelle". Si les salariés ne sont pas formés correctement et ne sont pas au courant des risques, l’employeur peut être tenu responsable et être sanctionné pénalement selon l’article L.4741-1 du Code du travail.
Néanmoins, l’importance d’une bonne prévention n’est pas due qu’à la partie légale. C’est aussi pour réduire la probabilité qu’un accident ou une blessure survienne sur le lieu de travail. Plus les salariés seront conscients des dangers auxquels ils sont exposés lorsqu’ils travaillent, plus ils feront attention pour réduire le nombre d’accidents.
Cette prévention est de plus en plus importante parce qu'en 2021, 645 salariés sont morts au travail, ce qui fait plus de 2 morts par jour ouvrable. En France, en 2019 (nous utilisons cette année comme référence car ce sont des données européennes), nous sommes largement au-dessus de la moyenne européenne avec 3,5 accidents du travail mortel pour 100 000 salariés contre 1,7 accident du travail mortel pour 100 000 salariés pour l’Europe (Source Eurostat, 2019).
L’apprentissage actif
L’apprentissage actif s’oppose à l’apprentissage par l’écoute, par l’écriture ou par la lecture dont nous sommes habitués. Le principe de cette forme d’apprentissage est d’apprendre en effectuant des activités, en pratiquant les notions à retenir. C’est un apprentissage par l’action. Son principal avantage est que l’apprenant se retrouve au cœur de son apprentissage. Il s’investit dans la démarche et il en est acteur, cela maximise les chances d’opérer de meilleurs apprentissages.
Selon le modèle d’Argyris et Schön1, on apprend en faisant des erreurs et en trouvant la solution. Également, le cycle d’apprentissage de Kolb2 montre qu’apprendre est intimement lié à faire dans la phase "Expérience Concrète". Son modèle implique qu’une personne ne peut pas apprendre juste en regardant ou en lisant mais en faisant puis en observant la situation avec un regard extérieur. Son modèle démontre que l’apprentissage alterne des phases concrètes/abstractives et d’actions/réflexion. C’est donc l’utilisation de plusieurs formes d’apprentissage qui permet de retenir un maximum de connaissances.
Modèle d’Argyris et de Schön
Cycle d’apprentissage de Kolb
1 Chris Argyris est un chercheur académique et un professeur à l’université d’Harvard spécialisé en sciences sociales. Donald Schön est, quant à lui, un professeur d’éducation au MIT. Ils sont tous deux reconnus pour leur travail sur "l’apprentissage organisationnel".
2 David Kolb est un pédagogue et un écrivain. Il est l’auteur du livre "Experiential Learning" (Apprentissage Expérimental).
Les apports de la réalité virtuelle
La réalité virtuelle est un atout pour la prévention des risques et des accidents car elle permet un apprentissage actif. En effet, la réalité virtuelle consiste à simuler un environnement numérique avec lequel on peut interagir. L’utilisateur est ainsi plongé au cœur de son apprentissage grâce à la mise en pratique la plus immersive possible.
C’est une activité motivante et ludique à ajouter à vos formations qui permet de vivre les risques comme si l’on y était mais sans se mettre en danger. C’est un bon moyen de marquer les esprits. De plus, avec la réalité virtuelle, les possibilités sont multiples. Vous pouvez simuler toutes les situations qui sont nécessaires à l’apprentissage de vos équipes.
Un de nos clients, le Responsable Formation et Recrutement chez TASQ-OM, témoigne : "La VR permet de mettre en condition "presque réelle" nos stagiaires devant une problématique à résoudre. Bien plus parlant qu’une vidéo ou qu’une simple présentation PowerPoint. Se retrouver en situation est bien plus parlant pour nos stagiaires et l’acquisition des compétences concernées se fait plus rapidement. Dans notre secteur de la formation professionnelle, une journée classique entre 4 murs devient désormais active."
C’est aussi un bon moyen de travailler et développer la vigilance partagée. Lors de vos formations, cette activité ludique va inciter les salariés à s’entraider pour repérer les risques et éviter les accidents, pouvant créer ainsi une bonne cohésion de groupe et une vigilance accrue. Par exemple, lors d’une journée sécurité intégrée dans un "grand jeu HSE", un fort engagement de tous les participants a été suscité grâce à un objectif commun. Ça a mis en place la vigilance partagée avec les participants s’entraidant pour trouver les anomalies et éviter les accidents.
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