Covid-19 : la vaccination en entreprise débute ce jeudi. Une ordonnance publiée fin 2020 a étendu les compétences des services de santé au travail (SST) dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19.
À partir de ce jeudi 25 février, les médecins du travail pourront vacciner les salariés. En théorie du moins, car le dispositif est loin d’être prêt.
Les personnes de 50 à 64 ans qui présentent des facteurs de risque comme l'obésité, un cancer ou une maladie cardiaque peuvent se faire vacciner par leur médecin du travail à partir du jeudi 25 février. Cette nouvelle étape de la campagne de vaccination débutera toutefois avec un nombre limité de doses.
Les compétences des services de santé au travail (SST) sont étendues
Une ordonnance publiée le 2 décembre rétablit, en les adaptant, les mesures prévues par l'ordonnance du 1er avril 2020 concernant les conditions d'exercice par les services de santé au travail de leurs missions et notamment le suivi de l'état de santé des salariés.
L'ordonnance prévoit que les services de santé au travail participent à la lutte contre la propagation du Covid-19, notamment par :
- la diffusion, à l’attention des employeurs et des salariés, de messages de prévention contre le risque de contagion ;
- l’appui aux entreprises dans la définition et la mise en oeuvre des mesures de prévention et dans l’adaptation de leur organisation de travail aux effets de la crise sanitaire ;
- la participation aux opérations de dépistage et aux futures actions de vaccination.
Le médecin du travail peut aussi prescrire et renouveler un arrêt de travail en cas d'infection ou de suspicion d'infection à la covid-19 et établir un certificat médical pour les salariés vulnérables en vue de leur placement en activité partielle. Par ailleurs, le médecin du travail et d'autres professionnels de santé des services de santé au travail peuvent prescrire et réaliser des tests de détection du SARS-CoV-2.
Ces deux mesures sont applicables jusqu'au 16 avril 2021.
Par ailleurs, les visites médicales prévues dans le cadre du suivi de l'état de santé des travailleurs peuvent être reportées, dans un certain délai, sauf si le médecin du travail les estimerait indispensables. Ce report est également appliqué aux visites médicales déjà reportées en raison de la première vague épidémique et qui n'ont pu être réalisées au 4 décembre 2020.
Le report de la visite ne s'oppose pas à l'embauche ou à la reprise du travail du salarié.
Un décret en Conseil d’État doit préciser les conditions et limites de ces dispositions, notamment pour les travailleurs faisant l’objet d’un suivi adapté ou d’un suivi individuel renforcé.
La vaccination en entreprise
La vaccination devient possible dans tous les services de santé au travail, qu'ils soient internes à l'entreprise ou qu'il s'agisse de services externes auxquels adhèrent plusieurs entreprises. Pour pouvoir vacciner, ils doivent cependant se porter volontaires auprès d'une pharmacie d'officine (chaque semaine entre le lundi et le mercredi), afin de recevoir des doses. Et rien ne les oblige à proposer la vaccination.
Les services de santé au travail ouvrent ensuite des plages de rendez-vous en fonction du nombre de doses dont ils disposeront. Les volontaires devront d'abord effectuer une consultation pré-vaccinale. Une fois l'injection effectuée, le protocole recommande que les patients restent en observation pendant au moins 15 minutes, "afin de détecter la survenue d’une réaction anaphylactique".
Publié le 28 février 2021
Source : Vie Publique
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