
Chaque année, des milliers de personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque — et la défibrillation rapide, associée à la réanimation, peut sauver des vies. Un nouveau décret du 6 décembre 2025 modifie la liste des établissements recevant du public (ERP) qui sont désormais obligés de s’équiper d’un défibrillateur automatisé externe (DAE).
En élargissant désormais l’obligation d’équipement à des établissements jusqu’ici non concernés — comme les salles de danse ou de jeux — et en prévoyant des critères liés à la durée d’implantation et au niveau de fréquentation, cette nouvelle mesure vise à renforcer la sécurité du public dans des lieux où les risques peuvent être soudains et imprévisibles.
Qu’est-ce qui change ?
Le nouveau texte, le "Décret n° 2025-1167", publié le 6 décembre 2025, remplace l’ancien 2° de l’article concerné du code de la construction et de l’habitation.
Pour les "ERP de 5ᵉ catégorie" — souvent les structures de plus petite taille — l’obligation de disposer d’un DAE devient effective si deux conditions sont réunies :
• que l’établissement soit implanté pour "plus de trois mois"
• et accueille "un nombre minimal de personnes" (ce minimum sera défini par un arrêté ministériel ultérieur).
Par ailleurs, de "nouveaux types d’établissements" sont ajoutés à la liste : notamment les "salles de danse" et les "salles de jeux" accessibles au public.
Rappel du cadre antérieur
Avant ce décret, l’obligation d’équipement en défibrillateur s’imposait déjà — selon le calendrier du Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 — aux "ERP des catégories 1 à 4" (depuis le 1er janvier 2020 pour les catégories 1 à 3, puis à partir du 1er janvier 2021 pour la catégorie 4).
Pour ce qui concerne les ERP de catégorie 5, seules certaines structures étaient alors concernées :
• les maisons de retraite
• les établissements pour personnes handicapées
• les établissements de soins
• les gares
• certains hôtels-restaurants d’altitude
• refuges de montagne
• et des installations sportives couvertes.
Pourquoi ce changement ?
L’idée est d’"adapter l’obligation à l’évolution des usages" des ERP de catégorie 5, en reconnaissant que des lieux jusque-là considérés comme “petits” ou “moins fréquentés” peuvent aussi accueillir régulièrement du public — justifiant ainsi la présence d’un DAE.
L’ajout des salles de danse et des salles de jeux reflète une volonté d’"élargir la sécurité" à des lieux parfois très fréquentés, notamment en soirée ou en période d’affluence.
La condition de durée (“implantation > 3 mois”) et de fréquentation minimale "tempère l’obligation", en évitant d’imposer un DAE à des lieux “éphémères” ou à fréquentation très faible — ce qui pourrait poser un risque d’équipement inutile.
Qu’est-ce que cela implique concrètement ?
Les propriétaires ou gestionnaires d’ERP de 5ᵉ catégorie — salles de danse, salles de jeux, petits établissements recevant du public sur plus de 3 mois — doivent "se tenir informés du prochain arrêté ministériel" qui fixera le seuil minimal de fréquentation.
Ils devront se préparer à "installer un DAE visible, accessible, et conforme aux normes en vigueur", si leur établissement dépasse ce seuil.
Pour le public et les usagers, cela représente un "renforcement de la sécurité" — potentiel gain de temps en cas d’arrêt cardiaque, en attendant l’arrivée des secours.
Pourquoi installer un DAE en entreprise ?
Un arrêt cardiaque peut survenir "n’importe où" — y compris en entreprise, sur le lieu de travail.
Le risque n’est pas réservé aux espaces publics ou domiciles.
Installer un DAE dans un lieu de travail — même quand ce n’est pas obligatoire — constitue un "acte de responsabilité" : c’est une mesure concrète pour protéger la vie des salariés et des visiteurs.
Cela s’inscrit dans une démarche globale de "prévention des risques professionnels" :
• d’abord évaluer les risques (type d’activité, exposition, nombre de salariés, fréquentation, etc.)
• puis décider de l’équipement le plus adapté.
Enfin, le DAE favorise le "bien-être et la confiance" des salariés : savoir qu’un dispositif de secours vital est disponible peut rassurer — et, en cas de drame, donner une vraie chance de survie.
Publié le 9 décembre 2025
Rédigé par Officiel Prévention
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