Face à une augmentation du nombre de troubles musculosquelettiques (TMS), cette association d'industriels sensibilise informe ses adhérents. Huit d'entre eux vont engager une vraie démarche de prévention.
- Effectif : 600
- Activité : Organisation professionnelle
- Région : Alsace
- Mise à jour : 25/05/09
Présentation
Cette association d’industriels regroupe les entreprises d’une dizaine de branches. Sa vocation : offrir à ses adhérents des services et des conseils, en mutualisant les moyens de toutes les branches. Elle est également un lieu de rencontres et d’animations professionnelles ouvert à tous les chefs d’entreprises.
Demande de l'entreprise
Face à un développement des troubles musculosquelettiques (TMS), l'association souhaite mener une démarche collective de prévention dans les entreprises. Cette démarche s’inscrit, par ailleurs, dans la volonté de développer une approche pluridisciplinaire sur le sujet en associant à l’action le Service Prévention de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie et un service Interprofessionnel de médecine du Travail.
Démarche
L'action collective comprend trois phases. La première consiste à informer et à sensibiliser les dirigeants d'entreprises, qui ne maîtrisent pas toutes les questions de prévention des risques en générale, des troubles musculosquelettiques (TMS) en particulier. Plusieurs actions sont engagées par bassin d’emplois. Des rencontres sont organisées avec pour objectif d'apporter des informations concises mettant en perspective les enjeux actuels et à venir de la prévention des TMS. Elles visent également à engager un débat sur l’impact de ces enjeux sur l’évolution des organisations du travail au sein des entreprises.
Une soixantaine d'entreprises participe à cette phase de sensibilisation. Huit d'entre elles décident de poursuivre le travail en s'engageant dans une démarche active. La 2e phase vise à transférer à leurs “préventeurs” les connaissances et les compétences pour construire et initier une politique de prévention durable des TMS. C'est ainsi qu'au cours de réunions de travail, les participants apprennent à identifier leurs risques et à les mettre sous surveillance en utilisant des indicateurs pertinents. Ils recherchent les acteurs externes qui pourraient leur apporter une expertise intéressante. Enfin, ils commencent à élaborer un cahier des charges pour mettre en œuvre concrètement la démarche.
A l’issue de cette phase, trois alternatives sont proposées : l'entreprise engage une démarche interne avec un appui externe ; elle se lance dans une démarche interne sans appui externe ; elle renonce à toute action.
La 3e phase peut alors débuter. Elle consiste à accompagner les entreprises en leur proposant des moyens pour appuyer leur démarche. En fonction de ses besoins spécifiques identifiés, chacune d'entre elles fait appel à des expertises. Ces dernières sont fournies par l'action collective. Des échanges sont organisés. Orchestrés par les animateurs de l'action collective, ils se déroulent directement au sein des entreprises participantes. Enfin, une plate-forme ressources est mise en place. Les différents animateurs sont chargés de répondre aux questions des entreprises. Ils les aident notamment à résoudre les problèmes rencontrés. Ils sont également présents pour les assister dans la finalisation de leurs cahiers des charges.
A l'issue de cette phase, sur les huit entreprises participant à la démarche, sept décident d'aller plus loin dans la politique de prévention. Elles engagent un plan d'actions.
Bilan
L'action collective a changé le regard porté sur la prévention des risques et plus spécifiquement sur celle des TMS.
Toutes les entreprises engagées dans la phase de transfert ont pris la décision de développer leur propre démarche de prévention des TMS, voire de l’élargir à une démarche plus globale de prévention des risques.
Auteur(s)
Dominique HEN, chargé(e) de mission, ACTAL
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