Réaliser en entreprise des bilans de santé (ou check-up médical) est un facteur de soutien social et offre un moyen efficace de prévention des risques des pathologies chroniques au travail. Réduction de l’absentéisme et des risques professionnels, amélioration de la qualité de vie au travail, meilleure fidélisation et motivation des salariés, les bilans de santé ont ainsi un impact économique appréciable. Ils ont également pour enjeu le développement de l'attractivité de l'entreprise...
Dans le contexte d’une politique globale de santé en entreprise, le bilan de santé est aussi un outil spécifique pour la mise en œuvre de mesures préventives particulières pour le personnel dirigeant, expatrié ou handicapé.
Objectifs du bilan de santé au travail
Le bilan de santé au travail (ou check-up médical en entreprise) est un des éléments qui répond à l’enjeu croissant du bien-être au travail pour les entreprises et leurs salariés ; il contribue également à la prévention des risques professionnels, dans une perspective de construction des parcours professionnels et de promotion de la santé au travail tout au long des carrières.
La prévention des risques du salarié doit se concevoir évidemment préalablement à la survenue de la maladie par un suivi médical individuel permettant d'apprécier l'état général de santé du salarié et la relation et l’adéquation avec son poste de travail : le processus d'altération dans le temps de la santé au travail s'installe au gré des parcours professionnels et des expositions aux risques auxquelles sont confrontés les travailleurs, et il convient d’en faire périodiquement le bilan et de se préoccuper de la prévention de l'usure professionnelle le plus tôt possible, pour qu'une personne puisse continuer à travailler en bonne santé physique et mentale.
• Préserver l'employabilité et la productivité
Cette gestion médicale anticipée des parcours permet de préserver l'employabilité et la productivité et d’éviter l’inaptitude au poste de travail. Cela est primordial dans la mesure où un partie de la main-d'œuvre disponible est composée de salariés âgés et cet impératif va se trouver confronté à plusieurs enjeux d'adaptation des conditions de travail aux contraintes générées par des tendances techniques ou managériales lourdes :
- L'accélération des rythmes de travail liée à des exigences accrues à la fois de productivité et de qualité,
- L'intensification de la charge mentale due en particulier aux nouvelles technologies d’information et de communication,
- La hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress au travail qui nuisent à la fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise,
- La sédentarité croissante,
- Etc.
Ne pas gérer les conséquences de ces tendances sur le personnel, crée des situations d'inadaptation progressive, de manque de productivité et de créativité pour l'entreprise, mais aussi la hausse de la fréquence des risques physiques et psychosociaux notamment pour les seniors. Cela participe à la prévention tertiaire qui consiste à maintenir une personne dans son emploi et prévenir la désinsertion professionnelle.
• Contribuer à la qualité de vie au travail
La recherche de qualité de vie au travail s’inscrit dans une société ou le travail est une valeur déclinante, qui perd de l'importance aux yeux des salariés, dans des entreprises ou la mobilité géographique et fonctionnelle des salariés est désormais plus fréquente, ou il devient plus difficile d’intégrer des objectifs personnels à ceux d'une entreprise où on ne fait que passer : une bonne qualité de vie au travail vient alors pallier les risques de démotivation, de désengagement du travailleur vis-à-vis de son entreprise.
Le bilan de santé figure dans le panel des bonnes pratiques de gestion des ressources humaines et est un des éléments du soutien social, qui est un des axes de la satisfaction au travail (théorie de la reconnaissance reçue de Siegrist). Les salariés sont en quête de solutions proposées par leur employeur pour les aider à gérer leurs temps de vie (managing work life balance) et la reconnaissance des personnes dans leur singularité que représente le bilan de santé est facteur de bien-être au travail.
En offrant aux salariés un service de prévention personnalisé, l’entreprise développe aussi son image de responsabilité sociale et se dote d'une image attractive, celle d'une entreprise soucieuse du bien-être de ses salariés et plus proche d’eux, ce qui est de nature également à diminuer les tensions sociales. L’image de responsabilité sociale est également un outil de communication externe innovant vers les futurs collaborateurs à forte valeur ajoutée, la presse et les collectivités locales ...
Les différents types de bilan de santé au travail
Les bilans de santé ont une envergure et une récurrence variables dépendant des buts que l’employeur leur assignent : bilan large et fréquent, ou bien limité en portée et dans le temps au minimum réglementaire, ou bien spécifique à certains salariés.
- L’examen minimum de prévention en santé (EPS)
Les modalités du suivi individuel de l’état de santé des travailleurs sont définies par la loi n° 2016-1088 : le suivi individuel de l’état de santé des salariés comporte une visite médicale d’embauche, qui prend la forme soit une visite d’information et de prévention (VIP) pour les salariés non affectés à un poste « à risque », soit un examen médical d'aptitude, réalisé dans le cadre du suivi individuel renforcé pour les postes exposés à des risques particuliers. La VIP initiale doit être renouvelée au minimum tous les 5 ans. Cette visite a un but d’information, de sensibilisation sur la prévention des risques, d’orientation vers un bilan médical selon l’état de santé du salarié : le bilan de santé précis et complet ne constitue pas en tant que telle une obligation imposée par la loi. Toutefois, proposer aux salariés de prendre le temps de faire un examen périodique sur leur état de santé est une opportunité, car gratuit pour les affiliés à la Sécurité sociale tous les 5 ans. Une multitude de tests en fonction de l’âge, sexe et antécédents médicaux, sont réalisés : prise de sang, examens biologique, dentaire, gynécologique, ophtalmologique, prescription d’examens supplémentaires au besoin… Grâce à ce bilan de santé, on peut déceler des pathologies débutantes (dépistage cancer, troubles cardiovasculaires, diabète …) et prévenir d’éventuelles autres maladies. La totalité des examens (interrogatoire + auscultation) nécessite au plus une demi-journée d’absence au travail. - Une approche de prévention plus proactive et personnalisée
Un point précis, régulier et complet sur l’état de santé des salariés permet de préserver leur capital santé et de mieux cerner leurs risques éventuels Il présente ainsi un grand intérêt dans le monde du travail. Des bilans de santé en entreprise fréquents et personnalisés sur l’hygiène de vie et qualité de vie au travail renforcent le bien-être des collaborateurs tout en les sensibilisant à mieux préserver leur état de santé : beaucoup de troubles musculosquelettiques, psychosomatiques, cardiovasculaires, psychiques … sont liés au travail et leur identification régulière permet de mettre en place des solutions permettant à chacun, employeur comme salarié, de changer positivement ses comportements quotidiens. Ce genre d’examen permet souvent de détecter des signaux faibles de maladies débutantes et de déceler des maladies silencieuses.
Ce bilan de prévention comprend soit un entretien personnalisé et une auscultation complète avec un médecin, soit un bilan en ligne permettant aux salariés de faire le point sur leur situation personnelle.
Un entretien médical complet d'examens et de tests
Le bilan de santé proposé, son protocole d’examen et de tests ainsi que sa fréquence, est adapté par le médecin selon l’âge, le sexe, le statut professionnel, les antécédents familiaux et médicaux de l’individu. Il est recommandé de faire un bilan de santé chaque année à partir d’un certain âge (50 ans) : sauf exception liée à une pathologie chronique ou à des préoccupations spécifiques ou à des signes et symptômes particuliers (hypertension, obésité …), un salarié de moins de 50 ans en bonne santé n’a pas besoin d’un bilan sur une base annuelle.
Au cours de la visite médicale périodique annuelle, il convient d'effectuer les traditionnels contrôles de l'acuité visuelle, du rythme cardiaque, de la tension artérielle, du poids.
En plus d’une auscultation complète, des examens de sang et d’urine permettant de détecter les principales maladies (hyperlipidémie, anémie, urémie, diabète, troubles hépatiques et rénaux, ...).et un électrocardiogramme permettant d’identifier les troubles cardiaques, forment la base du bilan de santé : celui-ci peut être complété, selon les besoins, de conseils dans les domaines de la nutrition, de l’activité physique, de correction des défauts visuels et des techniques de régulation du stress et du sommeil. En fonction des résultats, une orientation éventuelle vers des examens complémentaires (ophtalmologie, otorhinolaryngologie, gynécologie, dentaire, gastro-entérologie, pneumologie …) est prodiguée.
Une surveillance médicale renforcée pour les cadres
Pour les cadres supérieurs, l'exercice de fortes responsabilités hiérarchiques et fonctionnelles représente des risques psychologiques marqués liés à la surcharge mentale. Faire face à un faisceau de contraintes économiques et humaines, cela génère des conditions de travail particulièrement stressantes, responsables de risques psychosomatiques (maladies cardio-vasculaires, états d'anxiété et dépressifs, …) très importants et dont la survenue brutale (infarctus, AVC, burn-out) menace la survie non seulement du dirigeant, mais aussi celle de l’entreprise ... De plus, les attitudes managériales de déni de cette réalité sont fréquentes : il est difficile pour un cadre supérieur d'en prendre conscience, du fait de sa position de chef qui ne peut pas faiblir, d'exemplarité à donner… Les risques liés aux déplacements professionnels longs et fréquents viennent se surajouter : l'alimentation pendant ces déplacements, irrégulière, déséquilibrée, trop abondante et/ou alcoolisée est un facteur d'obésité et de risque cardiovasculaire pour les cadres.
Un bilan de santé annuel est vivement conseillé avant la cinquantaine d'années pour pouvoir mieux cibler les éventuels risques à venir afin de les maitriser, et insister sur les mesures diététiques et psychiques à mettre en place.
Une surveillance médicale spécifique pour les missions à l’étranger
Les voyages internationaux et les missions à l'étranger présentent différents risques pour la santé selon l'état sanitaire du salarié et celui du pays dans lequel il se rend, et du fait des conditions de travail qui ne présentent pas partout la sécurité à un niveau identique à celui requis dans les pays développés.
Ces risques concernent des salariés de plus en plus nombreux, cadres, techniciens, qui accompagnent le développement des activités commerciales ou industrielles des entreprises à l'étranger.
Les voyages internationaux aériens, surtout les vols de longue durée sans interruption, présentent différents risques pour la santé. Il y a des risques physiques spécifiques au mode de transport aérien : mal des transports, otites, éventuellement phlébite, décompensation d'une pathologie préexistante, troubles circulatoires en avion dus à la station assise prolongée et à la déshydratation liée à l'air conditionné, …
Pour les séjours dans les pays tropicaux ou équatoriaux, il faut compter avec les aspects climatiques, les changements d'hygrométrie, de température et avec la pollution atmosphérique dans les grandes métropoles des pays en voie de développement, prédisposant aux infections ORL, aux allergies respiratoires.
Les problèmes sanitaires majeurs concernent les moustiques et autres insectes ou animaux venimeux, la qualité de l'alimentation, l'état de l'eau et les conditions générales d'hygiène.
Le salarié est ainsi exposé à diverses maladies infectieuses, dont les plus fréquentes dans les conditions d'un voyage d'affaires sont le paludisme transmis par les piqures de moustiques, la diarrhée par ingestion d'aliments ou de boissons contaminés et les maladies sexuellement transmissibles (hépatites B, C, syphilis, SIDA...) qui ont une forte prévalence dans beaucoup de pays africains, du Sud-est asiatique et d'Amérique Latine.
Les piqûres de moustiques peuvent entrainer le plus souvent le paludisme (ou malaria) qui est un fléau mondial, le chikungunya, la dengue, avec des syndromes de type grippal.
La diarrhée (turista, d'origine multifactorielle, bactérienne le plus souvent mais aussi virale ou parasitaire) est un problème de santé très fréquent dans les pays à faible niveau d'hygiène ou les aliments et les boissons sont peu contrôlés.
C’est pourquoi, la sécurité sanitaire impose un bilan de santé spécifique et le respect de certaines précautions anticipées avant le départ et appliquées scrupuleusement durant le séjour dans les pays tropicaux. Il est indispensable de consulter son médecin pour la mise à jour des vaccinations, la prescription d'un traitement antipaludéen, les conseils dépendant d'une pathologie existante, afin de constituer une pharmacie de voyage et disposer des traitements habituels en quantité suffisante et du nécessaire dans une trousse de premier secours pour la petite traumatologie et les soins locaux.
Les vaccinations obligatoires sont le DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite), et éventuellement la vaccination contre l'hépatite A. Certains pays d'endémie amarile exigent la vaccination contre la fièvre jaune pour pénétrer sur leur territoire, ainsi que des sérologies négatives HIV et syphilis pour d'autres.
S'y ajoutent des vaccinations recommandées comme l'hépatite B, la fièvre typhoïde... au cas par cas selon les pays et l'évolution épidémiologique (voir BEH : Recommandations sanitaires pour les voyageurs, ou Institut PASTEUR : Recommandations sanitaires par pays).
Par ailleurs, certains salariés doivent éviter de se rendre dans les pays tropicaux ou équatoriaux : ceux qui prennent des médicaments de façon chronique qui peuvent aggraver les symptômes dus à la chaleur (diurétiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, )..., de même que les régimes hyposodés, ceux qui ont une maladie cardiovasculaire, une insuffisance respiratoire ou rénale, du diabète qui majorent le risque dû à une exposition à la chaleur, les femmes enceintes, les personnes obèses ou de maigreur excessive et les salariés âgés de plus de soixante ans qui sont plus sensibles à la canicule.
Le médecin du travail doit prévoir pour les voyageurs et missionnaires appelés à se déplacer dans les zones tropicales une mise à jour des vaccinations, conseiller une prophylaxie antipaludéenne, un bilan dentaire, s'assurer de l'absence de contre-indication au transport aérien et au séjour lointains (bilan ORL, cardio-vasculaire et phlébologique).
Enfin, il faut alerter l’expatrié sur d’autres difficultés sanitaires possibles liées au pays, telles les maladies sexuellement transmissibles contre lesquelles il convient d'utiliser systématiquement des préservatifs pour les relations sexuelles locales.
Au retour, il faut faire réaliser les analyses sanguines et parasitaires pour les salariés ayant été amené à séjourner dans certains pays à risque.
Les visites médicales de pré-reprise et de reprise et de bilan handicap
Les visites médicales de pré-reprise et de reprise pendant et après un arrêt de travail ou suite à la détection d’un handicap, sont un élément important participant à la prévention tertiaire qui consiste à maintenir une personne dans son emploi et prévenir la désinsertion professionnelle : éviter la survenue de complications et les récidives, limiter la portée des séquelles, par exemple par des solutions techniques d'aménagement ergonomique du poste de travail.
- La visite médicale de pré-reprise
La visite de pré-reprise a lieu durant l'arrêt de travail du salarié, obligatoire si l'arrêt maladie est de plus de trois mois, sinon à la demande du salarié : dans ce dernier cas, il est alors important que son médecin ou d'autres intervenants incitent le salarié à la demander (kinésithérapeute, psychologue, assistante sociale...) si des doutes existent quant à l'aptitude du travailleur à exercer son métier exactement dans le même poste que précédemment. Elle a pour but de préparer la reprise du travail, suite à une pathologie chronique, si celle-ci est rendue délicate au vu de l'état de santé du travailleur, pour favoriser son maintien dans l'emploi. Les visites de pré-reprise résultent d'une démarche de prévention pour reconsidérer de façon anticipée les aménagements du poste, de l'organisation et de l'environnement de travail des malades chroniques ou pour préparer et obtenir une mutation dans un poste moins exposé ou un reclassement professionnel (après une formation éventuellement nécessaire).
- La visite médicale de reprise
La visite de pré-reprise ne dispense pas de la visite de reprise. Les visites de reprise sont obligatoires en particulier après une absence d'au moins 30 jours pour maladie.
Dès que l'employeur a connaissance de la date de la fin de l'arrêt de travail, il doit saisir le service de santé au travail qui organise l'examen de reprise dans un délai de 8 jours à compter de la reprise du travail par le salarié. L'examen de reprise a pour objet :
. de délivrer l'avis d'aptitude médicale du salarié à reprendre son poste,
. de préconiser l'aménagement, l'adaptation du poste ou le reclassement du salarié,
. d'examiner les propositions d'aménagement, d'adaptation du poste ou de reclassement faites par l'employeur à la suite des préconisations émises par le médecin du travail lors de la visite de pré-reprise.
Dès la fin d'un arrêt de travail pour maladie (ou de sa prolongation), l'employeur est tenu de réintégrer le travailleur au même poste ou à qualification égale, sauf en cas d'inaptitude : l'inaptitude se définit uniquement en regard du poste occupé, et elle peut être définitive ou temporaire.
- Les bilans handicap
Les bilans handicap permettent d’envisager de rendre l’emploi compatible avec la situation de handicap (ou pré-handicap) et sont réalisés, en dehors de l’arrêt de travail, lorsqu'une modification de l'aptitude au travail est prévisible, et peut donner lieu à la délivrance d'un certificat d'inaptitude médicale par le médecin du travail. Cet outil de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) permet d’anticiper les difficultés d’un salarié pouvant être générées par l’inadéquation d’un poste de travail en raison de ces restrictions d’aptitude : déficience visuelle, auditive, troubles musculosquelettiques, neurologiques, cardiovasculaires, diabétiques, allergiques, troubles cognitifs et psychiques, cancers.
L’extension des bilans de santé au bien-être au travail et à l’hygiène de vie personnelle
- La prise en compte du mal-être au travail
Le mal-être au travail est un élément très souvent évoqué par des travailleurs de plus en plus nombreux, et effectivement, de nombreuses enquêtes font état d’une hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress causé par certaines méthodes de management, la mauvaise gestion des ressources humaines et les contraintes organisationnelles : ce qui provoque des risques psychosociaux en augmentation, qui nuisent à la fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise. La mauvaise conciliation travail-famille est également porteuse de mal-être au travail et les menaces sur l’équilibre vie professionnelle / vie privée deviennent désormais aussi un souci majeur.
Les entreprises peuvent améliorer le bien-être au travail, en agissant sur leur environnement hiérarchique et relationnel et en repensant l'organisation du travail et certaines méthodes de management : encore faut-il réaliser des diagnostics et effectuer un suivi des améliorations.
L’approche et l’étude du mal-être au travail nécessite de disposer de sondages et d’outils méthodologiques, en proposant plusieurs axes d’analyse. Les « facteurs de bien-être » sont le contenu du travail adapté aux capacités physiques et cognitives et à la personnalité, le sentiment d’accomplissement et d'efficacité personnelle et d’estime de soi, la reconnaissance de ses supérieurs et de ses pairs, la progression individuelle, la jouissance d’autonomie et de responsabilité au niveau de celle que l’on est capable d’assumer.
Les bilans de santé en ligne permettent d’effectuer une enquête de psycho-dynamique du travail auprès du personnel pour étudier les déterminants de la souffrance générée par le travail, notamment lorsque les symptômes apparaissent au vu des indicateurs d’alerte sur le lieu de travail : incidents conflictuels (actes de violence, bouffées délirantes, tentative de suicide ...), aggravation des indicateurs de santé (TMS - troubles cardio-vasculaires, dépression ...), hausse du taux d ’absentéisme, du turn-over.
La facilité d’usage du questionnaire, la confidentialité de la situation personnelle du salarié et l’anonymat pour les synthèses (par type de postes, sexe, âge, établissement ..), le partage des conclusions avec le CSST sont des conditions de réussite de ces bilans de santé « bien-être au travail ».
La fréquence est généralement au minimum annuelle, mais on peut aussi actualiser facilement ce bilan deux fois par an pour permettre d’évaluer si nécessaire les progrès des plans d’action urgents. - La prise en compte de l’hygiène de vie personnelle
L’hygiène de vie personnelle est souvent négligée avec plusieurs mutations sociétales qui entrainent aussi de nouveaux modes de vie, de nouvelles contraintes familiales, d’attitudes dans la vie quotidienne qui engendrent des effets pathogènes chroniques croissants : maladies cardio-vasculaires, troubles gastro-intestinaux, états d’anxiété et dépressifs … Une bonne hygiène de vie vient alors pallier les risques liés aux mauvaises pratiques alimentaires, aux manques de sommeil et d’activité physique, aux excès de consommation télévisuelle et des réseaux sociaux, aux addictions à l’alcool, aux drogues ou médicaments psychotropes … et à tout autre comportement physique ou psychique néfaste dans son milieu familial ou social.
Les conseils utiles d’experts de la santé résultent d’une mobilisation dans la durée de changement éventuel de comportement et de suivi personnalisé.
Les bilans de santé en ligne permettent ainsi aux salariés de faire le point sur leur situation personnelle également en matière d’hygiène de vie privée. La prise en charge par l’employeur de ce bilan de santé à usage individuel et des conseils associés, personnels et strictement confidentiels, se justifie car une hygiène de vie insuffisante peut entraîner à terme une dégradation de la performance au travail, une moindre résistance au stress et une fragilisation générale de la santé physique et mentale des salariés avec augmentation de l’absentéisme et interruption préjudiciable des parcours professionnels. Ces bilans de santé permettent une prise de conscience par les salariés qu’ils peuvent prévenir eux-mêmes des problèmes majeurs de santé. Il s’agit aussi d’un de ces nouveaux services, tels les conciergeries, les crèches, les salles de sport d’entreprise, les services de bien-être (espaces détente, massages...) qui offrent un levier de management pour améliorer la qualité de vie et le climat social au sein de l'entreprise entraînant meilleures fidélisation, implication et productivité des salariés.
Pour aller plus loin :
- OFFICIEL PREVENTION : ORGANISATION ERGONOMIE > PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL > LA PRÉVENTION DE LA DÉSINSERTION PROFESSIONNELLE :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-prevention-de-la-desinsertion-professionnelle
- OFFICIEL PREVENTION : ORGANISATION ERGONOMIE > PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL > L'AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/lamelioration-de-la-qualite-de-vie-au-travail
- OFFICIEL PREVENTION : FORMATION CONSEILS > FICHES MÉTIER > LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DES VOYAGES ET MISSIONS À L'ÉTRANGER :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/fiches-metier/la-prevention-des-risques-professionnels-des-voyages-et-missions-a-letranger
- OFFICIEL PREVENTION : ORGANISATION ERGONOMIE > PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL > LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DES CADRES :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/la-prevention-des-risques-professionnels-des-cadres
- OFFICIEL PREVENTION : ORGANISATION ERGONOMIE > ERGONOMIE AU POSTE DE TRAVAIL > LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS DES SENIORS :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/ergonomie-au-poste-de-travail/la-prevention-des-risques-professionnels-des-seniors
- OFFICIEL PREVENTION : SANTÉ HYGIÈNE SST > SERVICE DE SANTÉ AU TRAVAIL, RÉGLEMENTATIONS > LES MALADIES CHRONIQUES AU TRAVAIL :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/sante-hygiene-medecine-du-travail-sst/service-de-sante-au-travail-reglementations/les-maladies-chroniques-au-travail
MAI 2021
Partagez et diffusez ce dossier
Laissez un commentaire
Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.